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Article LE JSL LE CREUSOT EMPLOI Métiers de l’industrie : « Une semaine pour séduire les filles »

Sandrine Lonak a accepté de relever un défi difficile : accepter un poste “culturellement” réservé aux hommes.

Elle livre son expérience.

Sandrine Lonak, responsable  chez BSE Electronic, a fait visiter l’entreprise à des collégiens.  Photo d’archives David PIPPONIAUSandrine Lonak, Responsable chez BSE Electronic, a fait visiter l’entreprise à des collégiens.Photo David PIPPONIAU

 

Dans le cadre du programme Industri’elles Weeks qui permet à de jeunes collégiens de découvrir des entreprises creusotines et de promouvoir l’emploi de la gent féminine à des postes réservés “culturellement” aux hommes, Sandrine Lonak, responsable développement commercial marketing et communication, a fait visiter lundi après-midi l’entreprise BSE Electronic à des élèves des collèges Centre, de la Croix-Menée et des Epontots. « Nous organisons des visites au cours de la semaine de l’industrie depuis cinq ans. Si c’est notre première participation à Industrie’elles Weeks, nous recevons en revanche régulièrement et ponctuellement des associations comme Agire ou l’Ésat (Établissement et service d’aide par le travail) du Breuil », a-t-elle expliqué.

Au bout de deux ans, un nouveau défi à relever

C’est en novembre 2013 que Sandrine Lonak a intégré l’entreprise BSE Electronic, spécialiste de la conception et de la fabrication de cartes et équipements électroniques. « Après des études de commerce et de marketing, j’ai d’abord travaillé  comme assistante commerciale dans une entreprise de prothèses orthopédique puis dans une société de sous-traitance électronique. En 2013, BSE ayant investi environ 2 millions d’euros d’équipements industriels, j’ai été recrutée pour trouver de nouveaux marchés, faire monter en puissance la société. »

Après deux ans dans son premier poste, Sandrine Lonak accepte de relever un défi difficile, d’ajouter une corde à son arc : celle de responsable du département Industrialisation nouveaux produits. « En général, culturellement c’est un poste qui est occupé par un homme en raison notamment des compétences techniques demandées. J’ai accepté pour accompagner les projets du début à la fin, pour aller au bout de l’aventure. » Pour ce nouveau poste, Sandrine Lonak a appris sur le terrain, en s’appuyant sur la synergie existant entre les différentes équipes : « sortir le produit de qualité en temps et en heure est le challenge que nous devons relever à chaque fois. C’est très stimulant et puis nous avons la chance de travailler dans une entreprise qui existe depuis 32 ans et qui a gardé un esprit très familial. »

 

LE TAUX DE FÉMINISATION DES DIFFÉRENTES FILIÈRES PROPOSÉES AU LYCÉELe lycée Léon-Blum propose 14 baccalauréats différents à ces élèves dont certains sont a priori plus masculins que féminins. Mais qu’en est-il vraiment ? Voici la répartition garçons/ filles à la rentrée scolaire 2018 pour chacune des filières.Bac généraux➤  Scientifique, sciences de l’ingénieur (années de première et terminale confondues) : 48 garçons et 10 filles, soit 17,24 % de féminisation.➤  Scientifique, sciences de la vie et de la terre : 52 garçons et 78 filles (60 %).➤  Économique et social : 34 garçons et 54 filles (61,36 %).➤  Littéraire : 5 garçons et 35 filles (87,50 %).Bac technologiques➤  Sciences et technologies du management et de la gestion : 47 garçons et 50 filles (51,55 %).➤  Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable : 40 garçons et 4 filles (9,09 %).Bac professionnels➤  Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés (les trois années de cursus confondues) : 29 garçons et 1 fille (3,33 %).➤  Techniques d’interventions sur installations nucléaires : 27 garçons et 2 filles (6,9 %).➤  Esthétique : 41 filles (100 %)➤  Métiers de la mode : 27 filles (100 %).➤  Technicien d’usinage : 36 garçons et 3 filles (7,69 %).➤  Technicien en chaudronnerie industrielle : 62 garçons et 3 filles (4,62 %)➤  Commerce : 37 garçons et 48 filles (56,47 %).➤  Gestion administrative : 6 garçons et 38 filles (86,36 %). Jean-Pierre COULEZ (CLP)