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CREUSOT INFOS : « Benjamin Griveaux veut mettre l’industrie du futur en marche accélérée »

En visitant SAFRAN et BSE au Creusot, Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie, avait choisi deux entreprises performantes. L’une, dont les disques de turbine, sont les pièces vitales des moteurs d’avions.

L’autre dont les cartes électroniques, toujours plus petites, sont les plébiscités par l’économie et l’industrie émergente des objets connectés.

Trente-trois ans et cinq jours – c’était le 5 octobre 1984 – après l’annonce de l’implantation de SNECMA au Creusot, c’est par cette entreprise, dont le nom est désormais SAFRAN, que Benjamin Griveaux a débuté, ce mardi 10 octobre à la mi-journée, sa visite au Creusot.
Une visite effectuée dans la bonne humeur car de toute évidence le membre du Gouvernement apprécie le milieu industriel. Il n’a pas manqué de rappeler d’ailleurs qu’en 2011 il était venu avec François Hollande et Christophe Sirugue, pendant la campagne des Primaires.
Depuis de l’eau a coulé sous les ponts de la politique et notamment au pied de Bercy avec des changements majeurs, mais dans le berceau de la révolution industrielle qu’est la Plaine des Riaux au Creusot, SAFRAN comme BSE, que le Ministre a visité ensuite, sont toujours des entreprises star. Elles sont surtout la preuve vivante qu’à force d’innovation et d’audace l’industrie peut perdurer et affronter les crises.

Séduire les jeunes

En ce sens, à l’occasion de ses deux prises de parole devant les salariés des deux entreprises, Benjamin Griveaux a eu un discours d’avenir. Il a voulu parler de l’industrie de l’avenir car il en est convaincu l’Industrie se doit d’avoir toute sa place dans notre pays. Mais à une condition à ses yeux. Celle de séduire les jeunes pour les inciter à venir travailler dans des univers industriels.
Ca tombe bien, même si c’est difficile, cela fait longtemps qu’au Creusot les entreprises s’ouvrent au jeune public à l’occasion de la semaine de l’industrie.
Convaincre les jeunes et leurs parents de faire le choix de l’entreprise et de l’industrie, c’est pour Benjamin Griveaux une «bataille centrale à gagner».
Gagner industriellement parlant, le membre du Gouvernement est convaincu que les industriels savent le faire. «Reste la question de la formation et quand on a 3,5 millions de chômeurs et que l’on entend que des emplois ne sont pas pourvus, que des entreprises n’arrivent pas à recruter, alors oui cette situation c’est la faute de l’Etat», a affirmé le Secrétaire d’Etat devant les salariés de SNECMA. Un message pour mieux soutenir la politique décidée par le Gouvernement.

«On forme à des métiers qui n’embauchent pas ou peu…»

Et Benjamin Griveaux n’y est pas allé avec le dos de la cuillère en lançant : «On forme à des métiers qui n’embauchent pas ou peu».
Il en a même appelé des journées du patrimoine industriel pour que l’opération séduction fonctionne.
L’ancien vice-président du conseil général de Saône-et-Loire a encore insisté sur un autre point : «S’il n’y a pas de capital, il n’y a pas de travail. Alors il faut réconcilier les deux», a-t-il affirmé devant Pierre Champtiaux, directeur de l’établissement SAFRAN du Creusot et Michel Dechelotte, directeur des affaires institutionnelles dans le groupe aéronautique.
Le temps de traverser l’avenue de l’Europe, et Benjamin Griveaux a donc visité l’entreprise BSE où il s’est enthousiasme devant les objets connectés, comme un drone équipé par BSE, une montre connectée, le petit boitier de Drust qui permet d’économiser jusqu’à 30% de carburant, un pilulier connecté, ou encore et surtout la dernière petit «star» de l’entreprise de la Plaine des Riaux, à savoir ce visiophone connecté unique au monde que chacun a pu découvrir sur creusot-infos (cliquez ici pour lire notre article).

Le Secrétaire d’Etat veut acheter le visiophone «made in Creusot»

Un visiophone «made in Creusot» fabriqué pour le compte de Fenotek, dont le membre du Gouvernement a assuré : «Il va me sauver la vie, car évidemment je vais l’acheter»…
Comme chez SAFRAN, devant les salariés de BSE Benjamin Griveaux a redit combien l’industrie du futur se doit d’être moderne et innovante.
Parce qu’elle se doit d’être pour tout le monde, le Secrétaire d’Etat est convaincu que l’Industrie doit se réconcilier avec les services, alors même que les deux s’opposaient». Il est vrai que les productions de BSE sont là pour en apporter la preuve, comme tous les produits réalisés en séries pour la téléassistance. Une production qui a été relocalisée en France par Intervox partenaire de BSE.

Etre au RDV de la numérisation

«Il faut que la France soit au rendez-vous de la numérisation», a insisté le Secrétaire d’Etat, proche d’Emmanuel Macron, qui a salué les résultats de la BPI, la banque publique d’investissement.
Il a ensuite parlé avenir pour assurer que le projet de loi qui sera préparé au 1er semestre 2018 visera à aider les entreprises à gagner à l’international. Avec notamment des rendez-vous, à Bercy, entre des parlementaires et des chefs d’entreprise sur des thématiques soigneusement choisies. «On va apprendre à marcher en marchant», a-t-il dit avec le sourire. Et sourire aussi quand il a rappelé que trois saône-et-loiriens l’ont précédé à l’Industrie à Bercy : André Billardon, Arnaud Montebourg et Christophe Sirugue . Et de conclure : «En Saône-et-Loire on n’a pas de pétrole, mais on a des idées»… Et des Ministres !

Alain BOLLERY