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LE PARISIEN BSE : des objets connectés « made in France »

Qui recrute en 2018 ? Notre tour de France des régions

>Economie>Emploi|Jean-Louis Picot

 

Les secteurs qui recrutent en Bourgogne-Franche-Comté en 2018

>Economie>Emploi|Alain Bollery|18 janvier 2018, 14h43|MAJ : 22 janvier 2018, 6h00|0

 

Les métiers industriels sont en tension dans la 1ère région du secteur en France où entreprises et groupes liés à la métallurgie profitent de la reprise.PHOTOLP/ALAIN BOLLERY
 
 

Le Parisien – Aujourd’hui en France vous propose un tour d’horizon des offres d’emploi partout en France. Découvrez notre top 5 des entreprises qui vont recruter en Bourgogne-Franche-Comté, les métiers et les profils recherchés près de chez vous.

La reprise est là et les régions ne sont pas en reste. Notre tour de France des entreprises qui recrutent réserve des — bonnes — surprises. Les florissantes nouvelles technologies sont partout, mais il est réjouissant de constater à quel point certains secteurs traditionnels localement ont su les assimiler pour créer de l’activité ou permettre d’en poursuivre une. En Bourgogne-Franche-Comté, toutes les industries recrutent, de l’automobile à l’agroalimentaire en passant par la métallurgie.

 

 

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LE SECTEUR D’AVENIR. La métallurgie, une industrie qui repart fort

L’écart est significatif… Entre le titulaire d’un diplôme de « Techniques de commercialisation » pour le tertiaire et celui d’un BTS ou même d’un Bac Pro « Structures métalliques », le salaire à l’embauche peut varier de 100 à 250 € en Bourgogne – Franche-Comté. Pas négligeable, quand on se lance dans la vie professionnelle. Les métiers industriels sont en tension dans la 1ère région du secteur en France (19 % des offres d’emploi) où entreprises et groupes liés à la métallurgie profitent de la reprise.

Entre Sochaux, Montbéliard (Doubs) et Vesoul (Haute-Saône), le groupe PSA devrait embaucher 600 à 700 personnes, principalement en production. Framatome (ex-AREVA), en Saône-et-Loire, a prévu de recruter 300 personnes pour ses sites du Creusot, de Chalon-sur-Saône et de Saint-Marcel. SAFRAN Aircraft Engines affiche 7 années de charge de travail pour son usine du Creusot. Dans l’Yonne, les PME liées à l’aviation prévoient toutes de recruter, avec une préférence pour les techniciens de maintenance, pour un salaire médian annuel de 25 000 € bruts.

Pour compenser ses départs sur ses sites du Creusot, de Belfort et d’Orans, Alstom devrait embaucher plusieurs dizaines de personnes. Le groupe ferroviaire a intégré un espace de perfectionnement au soudage dans ses ateliers, où passent toutes les recrues.

Cette reprise profite aussi aux femmes. Il n’est plus rare de voir une « soudeuse ». Chez Haulotte Group, spécialisée dans les nacelles, les femmes pèsent pour 40 % de l’effectif. Si l’industrie, y compris celle de l’agroalimentaire dans l’agglomération de Dijon, tire les recrutements vers le haut, commerce et vente (16,9 % des offres), BTP, en hausse de deux points à 10,6 %, transport et logistique (7,8 %) sont aussi des locomotives.

L’ENTREPRISE QUI RECRUTE. BSE : des objets connectés «made in France»

A 30 ans, elle fait déjà figure d’« ancienne ». Dans l’électronique, quand les spécialistes ne juraient que par le Japon, Taïwan, la Corée du Sud ou la Chine, BSE, au Creusot, a su tirer son épingle du jeu. Et devenir une référence sur le segment des objets connectés. Placée sous les projecteurs avec l’assemblage des tablettes culinaires qooq ou scolaires sqool, BSE s’est aussi distinguée en rapatriant de Chine au Creusot des productions pour l’électricien Legrand.

Au nom du « Made in France », elle a été retenue par plusieurs start-up pour développer des solutions électroniques. Le boitier Akolyt de Drust permettant des économies de carburant, le visiophone unique au monde de Fenotek qui permet de louer son appartement, Trackeur, un bracelet de surveillance d’activités physiques, un pilulier électronique ou encore des drones… A chaque fois, BSE apporte une solution. En 4 ans, l’effectif a augmenté de plus de 40 % pour atteindre 100 collaborateurs. « On sera sans doute 120 très vite », estime Sandrine Lonak, responsable du développement commercial. « Nos objectifs, c’est la robotisation mais surtout la miniaturisation et l’ultra basse consommation des objets connectés. »

L’ŒIL DE L’EXPERT. «Toutes les industries recrutent»

Jean-Claude Lagrange, vice-président de la région Bourgogne-Franche-Comté en charge de l’économie. « Tous les secteurs industriels de la région recrutent. De l’automobile à l’agroalimentaire en passant par la métallurgie, les transports. Si nous avons subi la crise, aujourd’hui notre taux de chômage (8,3 %) est en dessous de la moyenne nationale. L’emploi intérimaire, qui est bien souvent le premier palier de la reprise, se porte bien, puisqu’il a bondi de 14,6 % l’an dernier. Il vaut mieux pour un étudiant passer un BTS ou un DUT dans les métiers de l’industrie plutôt que dans le tertiaire, qui profite d’abord aux grandes agglomérations. Et les salaires d’embauche y sont supérieurs. »