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Rencontre Le cœur des objets connectés.


BSE fabrique des cartes électroniques pour répondre aux besoins de ses clients, tout en les accompagnant dans l’invention des produits du futur

Plaine des Riaux au Creusot, la surface de 4 000 m2 de BSE est très majoritairement occupée par les lignes de production. Un lieu ouvert, de larges baies vitrées à l’étage, très peu de cloisons. “Tous les bureaux sont face à la production. Quel que soit notre métier ici, nous gardons toujours à l’esprit que l’essentiel pour nous est de remplir l’atelier, de maintenir notre production en France”, dit Sandrine Lonak, responsable du développement commercial.
Verts, carrés ou rectangulaires, les produits fabriqués par BSE sont des cartes électroniques qui intégreront des objets utilisés dans des domaines aussi variés que l’industrie médicale, le multimédia, les télécommunications, l’éclairage ou la sécurité. 85 personnes en blouse blanche travaillent à BSE avec des outils qui mêlent étroitement haute technologie et interventions humaines. La finesse de la main et l’acuité de l’œil sont en effet toujours indispensables pour de nombreuses opérations et pour contrôler la qualité des produits finis. “Nous avons notamment du personnel issu des métiers du textile”, précise Sandrine Lonak. Du prêt-à-porter électronique, en quelque sorte, c’est ce que propose l’entreprise creusotine. “Nous démarrons d’un cahier des charges, mais nous savons aussi le faire depuis une feuille blanche. Cependant, nous n’avons pas de produits propres à notre entreprise, nous fabriquons uniquement ce que nos clients souhaitent nous confier”.
Chaque jour, les cartes sont expédiées dans toute la France, mais BSE sait également les intégrer dans des boîtiers, en ajoutant des batteries, des antennes ou des écrans pour livrer des produits prêts à l’usage. Un savoir-faire qui va désormais beaucoup plus loin qu’une simple intégration, grâce au bureau d’études et au service méthodes. “Nous avons travaillé sur un dispositif d’alarme qui permet le maintien à domicile des personnes âgées. Notre client le faisait fabriquer en Chine. Nous avons diminué sa taille, nous avons remplacé les 4 cartes par une seule. Il fallait 45 minutes pour l’assembler, nous l’avons réduit à 2 mn 30”, précise Sandrine Lonak. Et puis, BSE est particulièrement attentive aux produits qui n’existent pas encore, notamment les objets connectés sur Internet qui n’en sont qu’aux balbutiements.
“Le nombre des sollicitations explose en ce domaine, notamment de la part de très nombreuses start-ups. Nous avons revu notre organisation en début d’année pour faire face à toutes ces demandes et ne choisir que celles où nous sommes les plus efficaces, car on n’accompagne pas une grande entreprise qui a déjà de nombreux produits à son actif de la même façon qu’une jeune pousse qui n’en a pas encore commercialisé”.
Pour rester au plus près de l’émergence de nouveautés, BSE sait s’entourer. “Nous avons mis en place un écosystème avec des partenaires, des fournisseurs de composants, des plasturgistes et des bureaux d’études pour faire mutuellement remonter des besoins et bénéficier de savoir-faire complémentaires”. Clause de confidentialité oblige, on ne saura pas aujourd’hui ce qui sortira des ateliers de BSE dans un an ou deux, mais à plus court terme, on peut déjà dévoiler un pilulier capable de prévenir un membre de l’entourage en cas d’oubli de prise de médicaments, ainsi que des clefs faciles à retrouver grâce à son portable.
L’ACTU CREUSOT MONTCEAU – LE MAGAZINE DE LA COMMUNAUTE URBAINE
William CHAUVIN